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Les Gens d’Ici – Anne Peres, créatrice d’ Alaena, pour un cosmétique éthique

Rencontre avec Anne Peres, co-fondatrice de la marque de cosmétique biologique Alaena. Avec elle nous parlerons d’éco-responsabilité, d’environnement mais aussi du Pays basque.

La bidartarde nous évoque la relation qu’elle entretient avec son territoire et nous livre ses coups de cœur.

Peux-tu nous décrire Alaena en quelques mots, sa genèse et sa philosophie ?

L’aventure Alaena est le fruit de notre histoire familiale : ma maman dermatologue, mon père chirurgien plastique et mes sœurs ; Alaena vient de la contraction de nos trois prénoms Alaia, Hélène et Anne. Notre histoire a commencé avec la création du Spa Alaena à Biarritz en 2015, puis la marque de cosmétique éponyme. Nous souhaitions allier l’expertise médicale dans la formulation, à la sécurité et l’éthique du bio.

Tu es très attachée à protéger la nature et l’océan, est-ce le fait de vivre à Biarritz qui a provoqué cette prise de conscience ?

Oui, très certainement. Depuis notre plus jeune âge, avec mes sœurs et mes parents, nous passions beaucoup de temps dans l’eau. Nous habitions juste au-dessus de la mer et nos parents nous ont mis au surf dès qu’on a pu marcher.

C’est ma maman qui nous a transmis cette prise de conscience et nous a conduit à modifier nos habitudes à travers l’alimentation d’abord puis la cosmétique et notre mode de vie en général.  J’œuvre pour pouvoir continuer de profiter de cette beauté mais aussi pour nous protéger. Lorsque nous avons créé Alaena, c’était alors une évidence de développer des formules biodégradables, des packagings recyclables, pour avoir un impact le plus faible possible sur l’environnement.

Quelle relation entretiens-tu avec le Pays basque ?

Mes parents se sont installés à Bidart quand j’avais 2 ans, j’y ai grandi et suivi toute ma scolarité jusqu’à mon bac. Je suis ensuite allée à Paris pour faire une classe préparatoire puis une école d’ingénieur, l’École Centrale Paris. Après avoir eu une expérience en Australie et à Londres, j’ai voulu revenir au Pays basque pour m’installer et lancer Alaena.
Je suis attachée à la culture basque même si je ne parle pas la langue. J’admire aussi son artisanat, l’architecture des fermes basques et la variété de ses paysages avec toujours ses montagnes en arrière plan. J’adore cette phrase du peintre Ramiro Arrue qui décrit si subtilement son ambiance « J’éprouve de l’affection pour tout ce qui fait le Pays basque : sa nature, sa vie, ses mœurs, sa musique et ses chants, le caractère des hommes et la grâce rustique des filles dans leur simplicité noble et primitive, leurs attitudes et leurs personnalités, la force tranquille des marins et des pelotaris, la souplesse des danseurs et l’archaïsme des travailleurs de la terre, tous vivant leur vie dans le beau décor qui fait le paysage basque qui est leur cadre et leur va si bien.

Quels sont les lieux qui t’inspirent ?

J’habite au centre du village de Bidart, j’aime beaucoup sa place, la Chapelle de la Madeleine et les collines des 100 marches. J’aime aller à la brocante le week-end, en particulier celle d’Ahetze et les puces de Quintaou. L’ambiance des ports m’inspire, en particulier le port de Guéthary et le port des pêcheurs à Biarritz avec ses crampottes nichées dans la falaise.

Où et comment te ressources-tu ?

Ce que je préfère c’est découvrir des bouts du monde, très loin de nos modes de vie et de consommation, qui bousculent mes habitudes du quotidien. Des lieux magiques où l’on se perd et se retrouve, où le temps est suspendu, où les rencontres nous donnent envie de sourire. Un village de pêcheurs au Mexique ou au Ghana avec mon amoureux. On coupe nos téléphones, on surfe et on vit au rythme de la culture locale.

Tu as la responsabilité de la production mais aussi de la commercialisation d’Alaena, tu es j’imagine d’ordinaire amenée à beaucoup voyager, qu’est-ce qui te manque le plus du Pays basque lorsque tu n’es pas là ?

La mer, le ciel, le relief et le calme me manquent quand je suis loin, mais j’aime aller à Paris régulièrement, quelques jours par mois. Je suis stimulée par l’effervescence de la ville, l’esprit créatif qui s’en dégage, c’est un vrai équilibre d’allier le meilleur des deux villes.

À quoi ressemble ton quotidien à Biarritz ?

La semaine je travaille à Biarritz dans nos bureaux au Spa Alaena. Je retrouve mon équipe, dix filles passionnées, à l’énergie débordante !  Le soir, j’aime aller prendre un verre aux Halles avec mes copines, ou faire du yoga. Le programme du week-end dépend des vagues et de la météo. Soit on surfe, soit on s’échappe en montagne faire une randonnée.  On retrouve ensuite nos amis pour un diner à la maison ou un bon restaurant.

Quelles sont tes passions ?

Le surf justement ! C’est un sport merveilleux qui permet d’être à l’écoute de la nature, de se dépasser. J’adore la sensation d’être dans l’eau toute l’année, apprécier l’évolution de la mer en fonction des saisons. Chaque jour les conditions sont différentes, selon ce que nous offre la nature. Quand j’étais plus jeune, je pratiquais le surf en compétition maintenant ce n’est que pour le plaisir. Cette passion fait voyager dans des endroits, des villages, où on ne serait jamais allé sinon. C’est une source de rencontres incroyables.

As-tu des adresses resto ou des créateurs que tu affectionnes particulièrement ?

J’aime beaucoup la créatrice Virginie Devinster et sa boutique à Bidart, l’univers de Gaztelur à Arcangues, la Poterie de Guéthary, La Ferme Ostalapia. Pour une escapade un peu plus lointaine, je recommande l’Hôtel Arce à Saint-Étienne-de-Baïgorry, pour l’accueil chaleureux de ces hôtes et le cadre idyllique au bord de la Nive des Aldudes. Cinq générations se sont relayées dans cette maison authentique du Pays basque, qui était auparavant le trinquet du village.

Existe-t-il un projet qui t’a récemment séduit par sa démarche ?

J’ai découvert à Noël le livre Hemendik qui raconte l’histoire de 50 objets iconiques du Pays basque. Ces récits mettent en valeur sa diversité́ en croisant divers contextes ; géographique, historique, politique ou social. Je suis admirative des entreprises qui perdurent à travers le temps, se réinventent, traversent les crises. Ces aventures parfois familiales, où chaque génération apporte sa pierre à l’édifice et sa vision pour l’entreprise en fonction de l’actualité.

Merci Anne pour cette interview très intéressante et très proche de nos valeurs chez CityHood.

SPA ALAENA
20 Avenue du Sabaou,
64200 Biarritz

https://www.spa-biarritz.com/
Facebook @spa.alaena
Instagram @spaalaena

Emmy Martens

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